Il s'était déjà exprimé dans ce sens lors du Conseil Municipal du 13 décembre 2012 suite à une question orale de l'un des groupes d'opposition : voir l'extrait du CR ci-dessous concernant la question et la réponse du Maire.
QUESTION
DU GROUPE « ROUGE ET VERTE, LA GAUCHE ENSEMBLE » PORTANT SUR LE
TRAMWAY
T1
Monsieur
le Maire,
En
2008, nous avons pu constater dans quel état catastrophique vous
nous aviez laissé les finances
municipales.
Nous nous sommes souvent demandé comment vous auriez assuré
l’équilibre budgétaire si
votre
mère avait gagné les élections. Vous n’auriez sûrement pas
participé à la construction de la
Communauté
d’Agglomération Est Ensemble, pourtant aujourd’hui la ville
porte ces principaux projets
grâce
aux financements de la CAEE, du Conseil Général, de la Région et
de l’Etat.
Même
si l’image peut sembler sympathique, Noisy-le-Sec n’est pas le
petit village gaulois qui se bat seul
contre
tous.
Vous
avez choisi le jour de l’inauguration du prolongement du tramway T1
à l’ouest pour répéter et
affirmer
votre opposition « ferme et définitive » au projet de prolongement
de la ligne à l’est.
Comme
l’avait fait, en son temps, votre mère, vous vous complaisez dans
une situation de blocage
contraire
à l’intérêt général, au lieu d’accompagner ce projet
particulièrement structurant pour notre ville.
Vous
vous arcboutez sur cet aménagement qui aurait pu apporter de
nombreuses contreparties aux
Noiséennes
et Noiséens ; au lieu d’affabuler et de diaboliser ce projet, il
serait préférable d’obtenir les
meilleures
garanties pour les riverains et les aménagements qui doivent
accompagner ce projet
largement
engagé : une nouvelle gare avec des abords sécurisés, la mise en
double sens d’un boulevard
Michelet
arboré, la réhabilitation du tronçon Gallieni, la création
d’aménagements cyclables et de
nouveaux
parkings qui pourraient réduire le coût de réalisation du futur
conservatoire, …
Rarement
un tel projet aura suscité autant d’études. La concertation menée
par la Commission nationale
du
débat public (CNDP) en 2008 a été qualifiée d’exemplaire.
Pensez,
Monsieur le Maire, à cette majorité de citoyens, usagers des
transports en commun, personnes
à
mobilité réduite, qui attendent la possibilité de se rendre plus
aisément, au marché, en mairie, au
Trianon,….
Pour
illustrer nos propos, nous ne citerons qu’un court passage de la
lettre que vous a adressé, le 16
novembre,
Pierre Serne, vice-président chargé des transports et des mobilités
à la Région.
«…
Je trouve regrettable que vous ayez pu me prêter de tels propos, et
surtout, que vous écriviez des
choses
que je n’ai jamais dites. J’espère sincèrement qu’il s’agit
d’un malentendu et non de
malhonnêteté,
et souhaite que vous corrigiez au plus vite les choses… »
En
affirmant votre rupture avec les principales collectivités
partenaires, vous pénalisez l’ensemble des
Noiséennes
et Noiséens qui attendent une attitude responsable de leur Maire et
une action guidée par
l’intérêt
général.
Monsieur
le Maire, nous sommes inquiets de votre positionnement et de votre
absence de coopération
avec
nos partenaires. Comptez-vous redresser cette situation ? Comment
comptez-vous rétablir le climat
de
confiance nécessaire à un développement soutenable de Noisy-le-Sec
?
Anne
Déo, Pascale Labbé, Gilles Garnier, Mohamed Mechmache, Jean-Paul
Burot et Patrick Lascoux
REPONSE
DE MONSIEUR LE MAIRE A LA QUESTION ORALE PORTANT SUR LE TRAMWAY T1
Permettez
moi de vous dire que votre question est bien hors de propos, car tout
simplement vous avez
oublié
l’élément le plus IMPORTANT de tout ce dossier, et qui fait que
votre démonstration est
particulièrement
ratée.
Je
vais donc y venir tout en vous précisant que votre commentaire sur
les finances de la Ville est tout
aussi
à côté de la plaque. Je me félicite que dans notre Budget 2013
évoqué tout à l’heure, nous venions
vous
prouver que notre équipe municipale, qui est dans la lignée de
l’équipe de 2003 à 2008, sait faire
les
choix de gestion dont notre ville à besoin : des dépenses de
fonctionnement maîtrisé, des marges de
manoeuvres
financières retrouvées, des investissements lancés et réalisés,
tout en maîtrisant également
la
dette de la Ville.
Tout
ce que vos amis au pouvoir n’ont JAMAIS fait, ni avant 2003, ni
entre 2008 et 2010.
Vous
êtes aussi à côté de la plaque lorsque vous évoquez Est
Ensemble, en faisant croire que nous
serions
un village gaulois assiégé. Je ne sais pas qui vous raconte tout
cela mais votre contact doit se
tromper
de Communauté d’Agglomération. Nous avons fait plus que trouver
notre place au sein d’Est
Ensemble,
nous en sommes des acteurs comme les autres, et qui souvent ont bien
plus le sens de la
Communauté
que d’autres villes. Mais si votre propos était de souligner que
nous sommes assez unique
dans
le sens du Bien Commun, de l’esprit communautaire, tout en ayant le
souci de notre ville, alors ce
n’est
pas une critique que vous auriez du faire, mais bien un hommage à
nous rendre. Je vous avoue en
fait
très sincèrement que je ne comprends pas du tout votre intervention
là-dessus.
Enfin,
et j’y viens, il y a bien votre HORS de PROPOS sur le Tramway T1 !
Vous
avez oublié la phrase la plus importante de la Lettre à laquelle
vous faites allusion et que j’ai
adressée
au Président du STIF :
«
Un futur passage du T1 par l’ouest noiséen permettrait sans
préjudice au reste du projet de conforter
et
d’impulser le projet urbain de la Ville sur ce nouveau secteur en
devenir. »
C’est
ça le plus important, chers collègues, que vous n’avez pas
compris ou pas lu. Je suis pour le
Tramway
et son prolongement par Noisy, mais dans le secteur de la Ville en
devenir. Je ne le veux pas là
où
il va entraîner une catastrophe commerciale, économique, en termes
de stationnement et de
circulation
: c'est-à-dire rue Jean Jaurès.
Quant
à l’intérêt général que vous évoquez, c’est bien l’intérêt
général que je défends :
Celui
des commerçants et des riverains de Jean Jaurès
Celui
de tous les Noiséens, en voulant un passage Plaine Ouest.
Ecoutez
bien
Le
passage du Tramway rue Jean Jaurès aura les conséquences suivantes
en termes d’activité et de
dynamique
commerciale :
-
le passage du tramway entrainera la suppression des étals et
des terrasses des commerces (30
commerces
seront impactés et le coût du dédommagement n’a jamais été
évoqué)
-
la municipalité s’est engagée à maintenir un
stationnement de qualité (c’était un postulat de base).
Ainsi
la suppression de 37 places de stationnement rue Anatole France,
ainsi que 17 places sur
l’Avenue
Gallieni ne permettrait pas de tenir cet engagement.
-
Aucune étude d’impact n’a été faite sur le déballage
et remballage pour le marché (2 fois dans la
journée
et cela 3 fois par semaine).
En
matière d’accessibilité et d’aménagement des rues, le projet
actuel amène à souligner plusieurs
différends
:
-
Rue Jean Jaurès, la plate forme en site banalisée, mais avec
séparateur entre les 2 voies de
tramway,
sans interruption au niveau des carrefours, entrainerait des reports
de circulation
importants
sur les rues de Brément, Michelet, ou même Jaurès puisque les
voitures ne pourront
plus
traverser
-
Il y aura suppression des contre-allées devant le bâtiment K
(société général), et Carrefour market
-
Le changement du sens de circulation proposé dans le
boulevard Gambetta et dans la rue Carnot
nous
amène à nous interroger sur les impacts pour les riverains,
-
Le projet de mise en impasse de la rue Emile Zola n’a pas
fait l’objet de réunion de concertation
entre
les élus, les riverains et les équipes techniques du STIF. La rue
Emile Zola se retrouvera en
cul
de sac au sud (côté Romainville) en raison du mur de soutènement
de 5 m. de haut proposé, et
donc
accessible uniquement par la rue du Plateau, dont la pente est
largement au-dessus des
normes
handicapées.
-
Aucune étude d’impact n’a été réalisée sur la
nouvelle circulation globale au sein de Noisy-le-Sec.
-
L’élargissement de l’avenue Gallieni remet en cause le
maintien des trottoirs et l’accessibilité aux
personnes
handicapées.
-
Un véhicule empruntant la rue Henri Barbusse depuis la rue
Saint-Denis ne pourra pas traverser la
rue
Jean Jaurès.
En
matière de transport en commun, le tracé actuel n’opère pas de
réflexion sur la circulation :
-
l’arrêt des pistes cyclables au niveau des stations du
Tramway (avenue Gallieni) nous amène à
nous
interroger sur la sécurisation des cyclistes,
-
le muret initialement prévu au milieu de la chaussée ne
permettra pas la traversée des véhicules,
-
le nombre de stations de tramway sera nettement inférieur au
nombre d’arrêts de bus actuellement
présents.
Les personnes à mobilité réduite seront les premières victimes de
la suppression de
certains
arrêts.
-
Enfin, l’absence d’étude sur les expropriations prévues
ne tend pas à rassurer les citoyens sur la
méthode,
le calendrier et le mode opératoire utilisé. Le montant des
expropriations du fait du
passage
du Tramway rue Jean Jaurès et rue Anatole France n’a jamais été
calculé. Cela
augmentera
de façon très significative le coût du projet.
Enfin,
la fin de votre intervention évoque le courrier de Monsieur Serne,
Vice Président du Conseil
Régional
d’Ile-de-France avec des termes plus que désobligeant. Je vais
simplement vous lire la réponse
que
je lui ai faite :
«
Monsieur le Vice-président,
Je
fais suite à votre courrier du 16 novembre 2012 dont les termes me
surprennent.
En
effet, je vous confirme que lors de la réunion à Romainville en
septembre 2012 sur le projet de
prolongement
de la ligne 11 du métro, et alors que nous évoquions un certain
nombre de projets vous
avez
clairement indiqué « Faute de moyens, seuls les projets faisant
l’unanimité seront maintenus ».
Je
dois vous avouer, mais je pense que vous l’aurez remarqué, que de
nombreux regard se sont alors
tournés
vers moi, compte tenu de mon opposition au passage du tramway par la
rue Jean Jaurès.
Dès
la fin de la réunion, plusieurs participants sont venus me voir en
m’indiquant que vous aviez réouvert
la
voie pour un nouveau tracé.
Suite
à cette déclaration, j’ai donc adressé un courrier au STIF
demandant de réexaminer le dossier du
passage
du tramway par la plaine Ouest.
Suite
à cette déclaration, j’ai donc adressé un courrier au STIF
demandant de réexaminer le dossier du
passage
du tramway par la plaine Ouest.
Je
dois dire que la réception du dernier dossier du STIF concernant le
passage par la rue Jean Jaurès ne
fait
que me conforter dans cette position. Il est tout simplement
inacceptable et ne répond en rien tant à
mes
craintes (bien au contraire) qu’aux conditions posées en 2010 par
l’équipe municipale précédente
(PS,
verts, PC).
Enfin,
je m’étonne de vos propos qui tendent à imposer à un maire le
passage d’un mode de transport
lourd
sur sa commune, et je réfute bien entendu le terme de malhonnêteté
que vous employez à mon
égard.
Je vous rappelle que je ne suis pas opposé au tramway en tant que
tel. Je suis opposé à son
passage
par la rue Jean Jaurès.
Je
n’ose imaginer un instant que vous imposerez un parcours contre
l’avis du maire, de son équipe
municipale
élue en décembre 2010 avec 55% des suffrages et dont un des thèmes
de campagne était le
non
au passage du tramway par le centre ville.
Votre
prédécesseur, Monsieur MERY avait lui aussi déclaré que le
passage ne se ferait pas contre la
volonté
du maire.
Vous
comprendrez également que je ne peux sacrifier le coeur de ville de
Noisy pour satisfaire les maires
de
ROMAINVILLE et de MONTREUIL.
Quant
aux concertations, il aurait été bon de présenter de la même
manière les différents projets et
notamment
le côté financier auquel vous êtes si attaché. Le dernier rapport
du STIF montre que les
évaluations
des expropriations dans la rue Anatole France n’ont jamais été
faites et que dès lors la
comparaison
du coût entre les deux tracés a été (volontairement ?) biaisée.
Je
réitère mon opposition ferme et définitive au passage du tramway
par la rue Jean Jaurès et demande
l’ouverture
de l’étude par la Plaine Ouest (rue du Parc) avec un éventuel
débranchement à BOBIGNY,
Place
de la Libération.
Ayant
pu observer que votre courrier du 16 novembre dernier à mon
attention avait été repris par un blog
Noiséen,
vous comprendrez aisément que le parallélisme des formes m’amènera,
très probablement, à
dévoiler
le contenu de nos échanges, ce que je déplore d’ailleurs sur le
fond.
Je
vous prie d’agréer, Monsieur le Vice-président, l’expression de
mes considérations distinguées. »